World Aquatics Championships Doha 2024 : le récap’
Les disciplines aquatiques avaient rendez-vous à Doha (Qatar) ces deux dernières semaines pour disputer les championnats du monde. La natation, en bassin et en eau libre, le plongeon ou encore le water-polo ont pu nous procurer de nombreuses émotions. Vous n’avez pas tout suivi, pas de panique, on vous offre ce petit récap’ !
C’est en temps normal la discipline aquatique la plus scrutée, mais l’absence de cadors a quelque peu abaissé l’euphorie de la natation dite sportive. Les Français Léon Marchand et Maxime Grousset, l’Américain Caeleb Dressel (quintuple médaillé d’or à Tokyo), le roumain David Popovici (détenteur du record du monde jusqu’alors), l’Américaine Katie Ledecky (septuple championne olympique) ou encore l’étoile montante canadienne Summer McIntosh (17 ans et déjà 4 titres mondiaux), tous étaient absents et la liste pourrait être nettement plus longue ! La raison principale ? Le report de ces championnats en raison du Covid-19 créant une trop grande proximité calendaire avec les Jeux olympiques. Dommage pour le spectacle qatari.
Malgré cela, plusieurs faits marquants sont à relever. D’une part les deux médailles françaises avec l’argent de Mélanie Hénique sur le 50 m papillon et le bronze sur le 1 500 m NL pour David Aubry. Le protégé de Philippe Lucas était d’ailleurs très proche de son propre record de France établi 5 ans plus tôt. Il retrouve donc son meilleur niveau après quelques années compliquées par des blessures.
On retiendra également la qualification pour les JO du relais 4 x 200 m NL féminin français avec une équipe pourtant très jeune, la finale de Cyrielle Duhamel sur 400 m 4 nages (6e) ou encore la 7e place de Charlotte Bonnet sur le 200 m 4 nages qui signe un record personnel et retrouve les finales mondiales après avoir changé de nage et de spécialité.
Un nouveau record du monde sur 100 m nage libre
Du côté des belles performances non-françaises, Claire Curzan (USA) peut se targuer d’être la star de ces mondiaux, tous sexes confondus, avec un triplé 50-100-200 dos, l’or sur le 4 x 100 4 nages mixte, l’argent sur le 100 m papillon et le bronze sur 4 x 100 NL mixte…rien que ça. Daniel Wiffen (IRL) peut, lui, s’attribuer le titre du meilleur nageur masculin avec un doublé 800 m et 1 500 m nage libre. Il a écrasé la concurrence.
Le trophée de la nageuse la plus polyvalente revient toutefois à l’Américaine Kate Douglass qui décroche l’or sur le 200 m 4 nages et le 4 x 100 4 nages mixte, l’argent sur le 50m NL et 200 m brasse, mais aussi le bronze sur 4 x 100 m NL mixte.
Enfin, l’exploit le plus retentissant provient du Chinois Zhanle Pan qui bat le record du monde du 100 m nage libre en 46’80 en départ du relais 4 x 100 m NL (remporté par la Chine).
La palme de la longévité est quant à elle attribuée à la Suédoise Sarah Sjöström qui remporte le titre de championne du monde sur le 50 m papillon pour la 6e fois d’affilée.
👏🇺🇸 CLAIRE CURZAN 🇺🇸BEST FEMALE SWIMMER at #AQUADoha2024
— World Aquatics (@WorldAquatics) February 18, 2024
Medal score 🥇🥇🥇🥇🥈🥉@USASwimming pic.twitter.com/dsiA7EzFpv
Place aux Jeux pour l’eau libre
L’enjeu était bien plus grand qu’une simple participation à des mondiaux. Il s’agissait d’obtenir son sésame pour Paris 2024. Le clan français l’avait bien compris et a réalisé un magnifique tir groupé. Ce sont donc 4 nageurs qui auront la joie, ou non, de plonger dans la Seine les 8 et 9 août prochains pour le 10 km olympique. Océane Cassignol et Caroline Jouisse du côté des nageuses tricolores. Marc-Antoine Olivier et Logan Fontaine chez les hommes.
Et cerise sur le gâteau, sur l’épreuve non-olympique du 5 km, la France signe un doublé : Logan Fontaine en or, et Marc-Antoine Olivier en argent. Ce dernier ira d’ailleurs chercher une deuxième médaille d’argent sur le 10 km. Prometteur !
Plongeon et water-polo, des sensations fortes
27 mètres, c’est la hauteur sur laquelle le néo-français Gary Hunt a décroché l’argent en plongeon de haut vol. Plus habitué au circuit Red Bull Cliff Diving, il avait déjà obtenu l’or en 2015 et 2019 sous la bannière britannique avant d’être naturalisé en 2020. Malgré l’absence du 27 m aux Jeux olympiques, Gary Hunt rêve de représenter la France sur le plongeoir de 10 m dans six mois.
La performance de l’équipe de France masculine de water-polo a été tout aussi vertigineuse, ou du moins impressionnante. Souvent absente des championnats du monde, cette équipe de France n’avait jamais fait mieux qu’une 8e place (en 1986, à Madrid). Et là, à moins de 200 jours d’une olympiade à domicile, ils éliminent la Hongrie, championne du monde en titre et atteignent le dernier carré. Un exploit qui sera certes contrarié par une défaite cruelle en demi-finale contre la Croatie (victorieuse en finale) puis face à l’Espagne pour la médaille de bronze. Mais qu’importe, la France retrouve son niveau de la première moitié du XXe siècle avec notamment son sacre aux JO de Paris…1924. L’équipe féminine termine quant à elle à la 13e position, mais nul doute que cette performance des hommes saura impulser une dynamique positive pour tout le monde.
La France termine ainsi à la 14e place du classement des médailles de ces World Aquatics Championships de Doha. Un bilan peu flatteur mais prometteur en vue des Jeux.
Par Antoine Gelly et Nathan Brassac
Ajouter un commentaire
Commentaires